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Comment appréhender la peur de grandir de son enfant ?

Peter Pan est un conte bien connu des jeunes et des moins jeunes : cet enfant qui ne voulait absolument pas grandir a bercé l’enfance de bon nombre d’entre nous. Mais de manière plus réaliste, ce jeune garçon qui s’en allait au Pays Imaginaire a donné son nom au syndrome éponyme : le syndrome de Peter Pan, ou la peur de grandir.
Ce mal-être encore assez tabou est pourtant bien répandu chez les enfants… et peut encore s’affirmer une fois atteint l’âge adulte. En outre, celui-ci est difficile à déceler : s’exprimant de mille et une manières, il est le reflet de bon nombre de peurs, de traumatismes et d’appréhensions exprimées par les enfants.

C’est pourquoi il est essentiel d’accompagner votre enfant dès les premiers signes. Voici quelques conseils glanés chez Pimagix pour faire face à Peter Pan et sa peur de grandir chez votre enfant.

Comment appréhender la peur de grandir de son enfant

Comment s’exprime le syndrome de Peter Pan ?

La peur de grandir s’exprime à travers différentes peurs de l’enfance. Celles-ci peuvent être de deux sources : 

  • profondes : c’est-à-dire qu’elles proviennent d'un trouble anxieux de l’enfant, 
  • héritées : les peurs en question apparaissent chez l’enfant du fait de son environnement, par exemple des peurs exprimées par le parent ou des proches.

Ainsi, certains enfants auront peur de grandir par peur de séparation avec leurs parents : cela peut arriver en cas de décès d’un des parents, de divorce ou de relation trop fusionnelle. D’autres encore associeront le fait de grandir avec des responsabilités qu’ils refusent d’avoir pour le moment : le fait d’aller à l’école, d’avoir des devoirs, de gagner en autonomie

Enfin, ce refus de grandir est souvent constaté chez les enfants qui accueilleront bientôt un petit frère ou une petite sœur. En effet, les propos perpétrés par les adultes face à cet événement engendrent une pression encore jamais ressentie par l’enfant : “Tu vas être un grand maintenant”, “tu vas devoir protéger ton petit frère/ta petite soeur”, “Il va falloir être sage et montrer l’exemple”... Pour contrer ces injonctions, l’enfant refuse alors de grandir et entre dans une phase de régression, souvent mal comprise des adultes.

5 conseils pour aider votre enfant à appréhender la peur de grandir

Mettre en avant les avantages et bienfaits de grandir

Chez certains enfants, la peur de grandir est exacerbée par les points négatifs, inconvénients ou responsabilités de l’âge adulte. En effet, et même parfois sans s’en rendre compte, les adultes faisant partie du cercle proche de votre enfant (vous, votre conjoint.e, vos amis, les grands-parents ou la nounou) ont tendance à verbaliser les enjeux et responsabilités de l’âge adulte de manière péjorative) : 

  • il faut aller travailler,
  • quand on est grand, on doit être sérieux,
  • fini la rigolade quand on rentre en CP,
  • quand on est un grand, on ne fait plus ce genre de chose,
  • et autres injonctions qui renforcent ce sentiment négatif de l’enfant envers l’idée de grandir.

C’est pourquoi il est de votre rôle d’inverser la balance et de mettre en avant les avantages à devenir grand : de cette manière, votre enfant appréhendera de moins en moins cette étape qui lui paraît être un obstacle insurmontable.

Le conseil de Pimagix : si votre enfant formule un rejet complet de l’école car il rentre dans une classe charnière (par exemple le CP, “la classe de grand” car on y apprend à lire et à écrire), vous pouvez lui vanter tous les avantages de la classe de CP ou de la lecture. Si possible, intégrez une sensation d’excitation à l’idée de lire en commençant à lui constituer une bibliothèque qu’il voudra absolument dévorer !

Rassurer l’enfant sur son rôle au sein de votre famille

Est-ce que grandir ne signifie pas perdre de son importance ? Pour certains enfants, c’est ainsi qu’est vécu le fait de grandir. Cela se ressent surtout chez les enfants qui devront bientôt assumer un nouveau rôle : comme celui de grand frère ou grande sœur par exemple. Dans ce cas de figure, l’enfant “perd” son rôle de petit de la famille. Il doit alors assumer un nouveau rôle, qu’il ne connaît pas et qui induit une certaine pression sur ses épaules.
Cela implique donc de nombreuses peurs : celui de perdre l’affection de ses parents au profit du nouvel enfant à venir, ou de devoir prendre de nouvelles responsabilités qu’il ne connaît pas et qui lui font peur.

Pour contrer ces peurs, rassurez le sur sa place au sein de la famille ! Il reste votre enfant, peu importe sa position parmi ses frères et sœurs. Pour le rassurer et le réconforter, proposez lui par exemple un moment privilégié à deux par semaine : un moment rien que tous les deux, qui petit à petit lui permettra de se conforter dans l’idée que même en grandissant, il reste votre tout petit !

Ne pas punir l’enfant pour son comportement régressif

De nombreux enfants atteints du syndrome de Peter Pan adoptent des attitudes de régression : à défaut de vouloir grandir, ils aimeraient bien rester petits toute leur vie. La solution à ça est donc de se comporter comme un bébé pour bon nombre d’entre eux. Ainsi, il n’est pas rare de voir son enfant décider de marcher à quatre pattes, babiller comme un nourrisson ou refuser de manger des aliments solides du jour au lendemain.

Même si cela requiert beaucoup de patience et de recul, punir votre enfant pour ce comportement ne fera que renforcer cette attitude. Réfrénez vous de le réprimander autant que faire se peut, et privilégiez une attitude détachée : moins vous porterez d’attention à ce genre d’attitude, plus votre enfant se lassera rapidement. Par ailleurs, ne cédez pas à ces comportements : s’il refuse toute nourriture solide, ne lui proposez pas les petits pots de quand il n’était encore qu’un bambin. Cela reviendrait à le conforter dans son idée que ne pas grandir est la bonne solution à ses peurs ! 

L’accompagner à prendre confiance en lui

Les enfants qui refusent catégoriquement de grandir manquent bien souvent de confiance en eux. Grandir demande de sortir considérablement de sa zone de confort : et ce, à tous les âges !

Afin de pouvoir accompagner votre enfant à surmonter ses peurs et ses angoisses, essayez d’identifier d’où pourrait venir ce manque de confiance. Par exemple, sa timidité naturelle pourrait lui faire peur au moment de rentrer dans une nouvelle classe ou une nouvelle école, quand il faudra se faire de nouveaux copains. Le divorce des parents peut aussi amener l’enfant à penser qu’il va se retrouver seul et va devoir se débrouiller sans ses parents : une peur panique pour de jeunes enfants !

Dépendamment de votre enfant, de son âge mais aussi de ses intérêts, vous seul.e êtes à même d’identifier ce qui lui permettra de prendre confiance en lui. Il pourra s'agir d’un nouveau sport ou de commencer une activité créative, de l’emmener pour quelques séances chez le psychologue ou de renforcer le lien parent-enfant par des moments rien qu’à deux. 

Pour aider votre enfant à prendre confiance en lui, pensez à nos magazines ! Nos Magami adaptés à tous les âges ainsi que notre Incroyable Journal sont de formidables outils pour réaliser son potentiel, prendre confiance en soi et accompagner votre enfant à affronter ses peurs et surmonter les obstacles sur son chemin.
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Définir des moments “d’enfant” et des moments “de grand”

Votre enfant se trouve dans une période charnière qu’il a du mal à vivre. Pour passer au travers sans accrocs, optez pour une transition en douceur : inutile de perturber son quotidien plus qu’il ne faut.

Pour cela, prévoyez des moments “d’enfant” et des moments “de grand” : les moments “d’enfant” correspondent à toutes les activités, les rituels et les habitudes qui constituent une routine rassurante pour lui et qui le confortent dans l’idée qu’il reste la même personne, même si la vie bouge autour de lui.

Les moments “de grand” se rapportent à tous les moments associés avec la période charnière que votre enfant va vivre : divorce des parents, entrée à l’école, arrivée d’un nouvel enfant, déménagement ou tout autre événement majeur dans sa petite vie.
Ces moments vont lui permettre d’intégrer au fur et à mesure les changements qui vont bientôt s'opérer dans son quotidien, sans pour autant perturber drastiquement sa routine. Par exemple, il pourrait s’agir d’acheter des vêtements pour son futur petit frère, de passer régulièrement devant sa nouvelle école ou de passer un après-midi chaque semaine uniquement avec l’un de ses deux parents.


La peur de grandir est tout à fait naturelle, bien que perturbante pour les parents : cette période est synonyme de peurs, d'appréhensions et de frustrations pour votre enfant qui n’a souvent pas encore tous les mots pour exprimer son mal-être. Avec nos conseils, vous pouvez désormais aborder cette période avec un peu plus de sérénité !

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