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Mon enfant est craintif : comment l’inciter à prendre des risques mesurés ?

Dès le plus jeune âge, les enfants développent et ressentent une multitude d’émotions : la jalousie, la joie, la frustration… et la peur. Chacune de ces émotions est parfaitement légitime, et nous les avons nous-mêmes toutes ressenties un jour.

Néanmoins, pour un enfant en pleine croissance, les émotions ressenties sont très fortes… et prennent parfois le dessus. 

Et c’est justement ce que vous constatez chez votre enfant. En proie à une certaine peur, il est craintif de nombreuses situations. Et malgré vos tentatives pour le rassurer, son état de crainte ne semble pas s’apaiser avec le temps.
Mais alors, comment faire pour l’inciter à déjouer sa peur, à prendre des risques mesurés et à ne pas se laisser paralyser par ses craintes ?

Dans cet article, l'équipe Pimagix vous propose quelques astuces pour accompagner votre enfant dans la gestion de cette émotion si particulière.

Nos astuces pour accompagner un enfant craintif

Évitez certaines phrases 

La psychothérapeute Isabelle Filiozat, spécialisée dans la gestion des émotions de l’enfant, explique que certaines phrases peuvent au contraire accentuer l’état craintif et peureux de l’enfant. Pourtant, il s’agit d’expressions classiques que nous avons souvent entendu ou répété : “N’aies pas peur”, “Ca va bien se passer”, ou encore “Ce n’est rien”. 

En outre, ces phrases ont tendance à être perçues comme invalidantes des émotions de votre enfant. Il n’aurait donc pas le droit de ressentir de la peur, car cela n’est pas justifié. 

Essayez plutôt d’accompagner votre enfant à exprimer sa peur s’il en ressent le besoin : “C’est normal d’avoir peur”, “Je comprends pourquoi tu es craintif".

Montrez par l’exemple

L’expérience est la meilleure source d’apprentissage. Néanmoins, votre enfant est encore trop jeune pour pouvoir adopter ce point de vue rationnel. C’est donc à vous de le guider, en montrant par votre exemple qu’il est possible de surmonter ses peurs !

Ainsi, lorsque vous remarquez que votre enfant est craintif, se met en position de repli dans une situation donnée, essayez d’analyser ce qui lui fait peur et partagez lui votre expérience. Peut-être avez-vous eu, au même âge, des craintes similaires. Qu’avez-vous fait pour surmonter vos peurs ? Comment cela s’est-il passé ? N’hésitez pas à communiquer plus que de raison, et à prendre l'initiative. En vous voyant faire, votre enfant se sentira rassuré et sera plus enclin à surmonter ses peurs.

Proposez des alternatives

Rien ne sert de forcer un enfant à surmonter ses peurs :  cela pourrait avoir l’effet inverse et renforcer ses craintes. Si vous sentez que votre enfant est complètement réfractaire dans une situation donnée, proposez-lui des alternatives.
Par exemple, s’il a particulièrement peur du vide, vous pourriez lui proposer de s’entraîner à marcher sur une corde à seulement 30 centimètres de hauteur.
S’il a peur de la mer, proposez-lui de se baigner dans un lac ou une rivière. 

Si c’est le noir qu’il craint, vous pourriez lui suggérer une veilleuse évolutive

En lui offrant des alternatives, vous validez les émotions de votre enfant et l'accompagnez à surmonter ses peurs tout en allant à un rythme qui lui convient.

Allez-y étape par étape

C’est un fait : vous ne pourrez pas apprendre à votre enfant à prendre des risques mesurés du jour au lendemain. Ainsi, ne considérez pas chaque jour comme une victoire et ne voyez pas cela comme un chemin linéaire.

Certains jours seront plus difficiles pour votre enfant, et vous aurez l’impression de rebrousser chemin. N’oubliez pas que la communication est la clé : les peurs de votre enfant évoluent avec le temps, et vous devez lui en parler pour comprendre ce qu’il craint à l’instant T, et pourquoi. 

Par ailleurs, pensez à féliciter votre enfant pour chaque progrès. Par exemple, s’il a peur de rencontrer de nouveaux copains dans son école, félicitez-le d’avoir parlé à un nouveau camarade dans la cour de récréation. Vous pouvez même lui suggérer d’inviter ce camarade pour le goûter, ou de le retrouver au parc. Voyez comment votre enfant réagit, et procédez… étape par étape !

Instaurez des routines

L’être humain est conditionné pour adopter des routines : c’est ce qui nous permet de fonctionner normalement, car ces rituels rassurent et contribuent aussi bien à notre bien-être physique que mental.

Ces routines peuvent aussi se montrer rassurantes, en vue d’un événement ou d’une  situation que votre enfant appréhende particulièrement.

Ainsi, en instaurant une routine du soir ou du matin qui se veut rassurante, plaisante et agréable pour lui, votre enfant appréhendera moins d’aller se coucher (s’il a peur du noir), ou de se lever le matin (s’il a peur d’aller dans une nouvelle école).

Le conseil de Pimagix : rendez votre enfant acteur de la mise en place de ces routines. Qu’aime-t-il faire le soir ou le matin avant de se coucher ? Quels éléments pourraient rendre sa routine plus agréable, et ainsi diminuer ses craintes avant un événement donné ? N’hésitez pas à lui demander ce qu’il en pense et ce qu’il aimerait intégrer dans ses différentes routines.

 

 

N’oubliez pas que la peur est une émotion normale, que votre enfant ressentira naturellement de temps à autre. Cependant, assurez-vous qu’il apprenne à surmonter ses peurs, pour gagner en confiance en lui et développer son potentiel.

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